Apologie du terrorisme : un imam du Gard condamné à huit mois de prison avec sursis

par A.S avec AFP
Publié le 2 novembre 2023 à 15h40, mis à jour le 3 novembre 2023 à 13h25

Source : Sujet TF1 Info

Un imam d'une trentaine d'années officiant à la mosquée de Beaucaire (Gard) était jugé ce jeudi matin pour "apologie du terrorisme" et "provocation à la haine ou à la violence".
Il avait posté sur Facebook le 12 octobre dernier un message appelant à "combattre" et "tuer" des juifs.
Il a été condamné ce jeudi à huit mois de prison avec sursis. Le parquet a fait appel.

Il avait été interpellé dans la nuit de lundi à mardi avant d'être placé en détention provisoire mercredi en attendant sa comparution immédiate. Ce jeudi, l'imam de la mosquée Al Mouhsinine de Beaucaire (Gard) a été condamné à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nîmes pour "apologie du terrorisme" et "provocation à la haine ou à la violence", en lien avec le conflit israélo-palestinien.  Il a également été interdit d'exercer pendant un an, et condamné à une peine d'inéligibilité d'un an. 

Le prévenu âgé de 32 ans, père de quatre enfants, de nationalité franco-marocaine, était poursuivi pour avoir publié le 12 octobre sur Facebook des propos issus d'un hadith (parole attribuée à Mahomet et consignée dans la tradition islamique NDLR), en l'espèce : "Vous combattrez les juifs et aurez le dessus sur eux de sorte que la pierre dira : ô musulman ! Voici un juif caché derrière moi. Viens le tuer".

Vendredi, la procureure de la République de Nîmes informe avoir formalisé appel de la décision rendue par le tribunal correctionnel de Nîmes.  

"C'est une maladresse de ma part"

"J'avais mal compris ce hadith", s'est justifié l'imam à la barre. "Je ne l'aurais pas publié si j'avais vu cette ambiguïté. L'erreur est humaine, c'est une maladresse de ma part", a-t-il répété à plusieurs reprises, arguant, lors d'une longue tirade, qu'il était "contre toutes les formes de terrorisme" et qu'il était "du côté des opprimés, de n'importe quel camp qu'ils soient".

"Il n'y a pas d'ambiguïté sur la nature de cette publication, postée par une personne lettrée, dotée d'une aura importante de par sa fonction, sur un compte public d'un réseau social", a estimé Vincent Edel, pour le ministère public, en rappelant que ces faits ont eu lieu "au moment où il y a des exactions entre Palestiniens et Israéliens".

Le post de l'imam avait en effet fait son apparition sur Facebook cinq jours après le début de la guerre qui oppose le Hamas à Israël. 


A.S avec AFP

Tout
TF1 Info