Affaire Mahjoubi : La justice valide l'expulsion de l'imam tunisien

par T.G.
Publié le 4 mars 2024 à 12h22

Source : TF1 Info

La juge des référés a validé lundi l'expulsion de l'imam Mahjoub Mahjoubi.
Selon la justice, il a délibérément tenu des propos discriminatoires.
L'imam contestait son expulsion en Tunisie.

Mahjoub Mahjoubi ne pourra pas revenir en France. La juge des référés a validé lundi l'expulsion de l'imam tunisien, qui contestait son renvoi de France. Selon la juge, il a délibérément tenu des propos discriminatoires et incitant à la haine envers les femmes et les juifs dans ses prêches. 

Dans sa décision rendue lundi, la juge estime que M. Mahjoubi "développe un discours théorisant la soumission de la femme à l’homme et impliquant que les femmes ne puissent bénéficier des mêmes libertés ou des mêmes droits que les hommes, en méconnaissance du principe constitutionnel d’égalité". Elle relève, par ailleurs, que l'imam "tient des propos contre les principes de la République en s’en prenant au drapeau français, emblème national et en faisant l’éloge de la charia", la loi islamique.

"Une violation de droits inouïe"

 Elle note, en outre, "que les propos proférés sont des actes de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence" envers  des personnes "en raison de leur non-appartenance à la religion musulmane ou à l’appartenance à un autre courant de l’Islam".

Vendredi, l'imam avait déposé par le biais de son avocat, Me Samir Hamroun, une demande de référé-liberté pour contester auprès du juge des référés du tribunal administratif l'arrêté d'expulsion pris par le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, en personne, à l'encontre de son client. L'avocat avait dénoncé "une violation des droits inouïe" et "une procédure inédite en termes de célérité" contre son client qui "a été privé de pouvoir faire entendre sa cause devant un juge".

Imam de la petite ville de Bagnols-sur-Cèze, dans le département du Gard (sud de la France), Mahjoub Mahjoubi a été interpellé puis expulsé le 22 février vers la Tunisie. Il lui était notamment reproché la diffusion d'une vidéo dans laquelle il qualifiait le "drapeau tricolore" - sans préciser s'il s'agissait du drapeau français - de "drapeau satanique" qui n'aurait "aucune valeur auprès d'Allah (Dieu en arabe)".


T.G.

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